
La négativité peut paralyser les équipes, réduire les performances et nuire durablement à la culture d’entreprise. Elle se manifeste par des conflits, de la frustration et de la méfiance, souvent imperceptibles, mais dont les effets destructeurs sont bien réels. Compte tenu des exigences croissantes des environnements de travail modernes, il est d’autant plus important d’identifier ces dynamiques et de les traiter efficacement. L’intelligence positive (PQ), un concept développé par Shirzad Chamine, offre une approche innovante et pratique pour relever les défis individuels et collectifs. La PQ combine des connaissances scientifiques issues de la psychologie, des neurosciences et du coaching afin d’améliorer la santé mentale des individus et des équipes.
Qu’est-ce qui se cache derrière la négativité ?

La négativité émerge d’une association de facteurs externes et des modes de pensée internes :
- Stress chronique et surcharge de travail : Une charge constante due à des attentes (trop) élevées et à des délais stricts entraîne une irritabilité accrue et une diminution de la capacité à gérer les conflits. Cet état non seulement freine la productivité, mais nuit également aux relations interpersonnelles au sein de l’équipe.
- Incertitudes externes : les crises mondiales telles que l’instabilité économique, les changements réglementaires, les catastrophes environnementales ou les conflits politiques renforcent le sentiment d’impuissance. Ces incertitudes ont un impact subtil mais profond sur l’ambiance au travail.
- Crises existentielles : l’absence de sens clair dans le travail peut entraîner une perte de motivation chez les collaborateurs. Sans objectif supérieur, le travail est souvent perçu comme purement mécanique.
- Négativité médiatique : l’influence constante des informations négatives et des nouvelles sensationnelles peut détériorer l’ambiance générale au sein de l’équipe. Ce facteur favorise la méfiance et le cynisme et affaiblit les liens sociaux.
La négativité apparaît rarement de manière isolée. Elle résulte plutôt d’une interaction complexe entre des facteurs personnels et externes qui se renforcent mutuellement. C’est là qu’intervient l’intelligence positive, en transformant de manière ciblée les schémas de pensée et de comportement individuels.
L’intelligence positive : qu’est-ce que c’est ?

L’intelligence positive – un concept développé par Shirzad Chamine dans son livre du même nom – mesure l’équilibre entre les schémas de pensée constructifs et destructeurs. Les « saboteurs » bloquent par la peur et la critique, tandis que le « mode sage » repose sur l’empathie, la créativité et la résilience. Le QP fournit un cadre efficace pour éliminer les barrières mentales et améliorer la collaboration au sein d’une équipe. Voici un aperçu détaillé des principaux saboteurs et sages :
Le maître saboteur : le juge (Judge)
Le juge (Judge) représente l’autocritique, la critique des autres et des circonstances. Il renforce les émotions négatives et active les saboteurs qui les soutiennent :
Les autres saboteurs
- L’éviteur (Avoider) : évite les tâches désagréables ou les conflits et privilégie l’harmonie à court terme au détriment des objectifs à long terme.
- Le perfectionniste (pointilleux) : recherche un ordre méticuleux et une précision irréprochable, ce qui entraîne un stress inutile.
- L’hyper-performant (hyper-achiever) : se définit par sa réussite extérieure et néglige les liens émotionnels.
- Le chercheur de faveurs (le « pleaser ») : recherche la reconnaissance en faisant passer les besoins des autres avant les siens.
- Le contrôleur (controller) : cherche à dominer les gens et les situations de manière compulsive afin d’éviter toute incertitude.
- L’hyper-rationnel (hyper-rationnel) : met l’accent sur la logique et la rationalité plutôt que sur les émotions, ce qui conduit à une distance émotionnelle.
- L’agité (Restless) : recherche constamment de nouvelles sensations et de nouveaux défis, sans apprécier le moment présent.
- L’hypervigilant (Hyper-Vigilant) : vit dans l’angoisse permanente et considère le monde comme un endroit dangereux.
- La victime (Victim) : se concentre sur sa propre souffrance et recherche la sympathie, ce qui conduit à la passivité.
Les pouvoirs du sage
- L’empathique : apporte compassion et compréhension au sein de l’équipe, ce qui renforce les liens interpersonnels.
- Le découvreur : inspiré par la curiosité et l’ouverture à de nouvelles perspectives et possibilités.
- L’innovateur : développe des solutions créatives et pragmatiques qui répondent efficacement aux défis.
- Le motivateur : il encourage à avoir une vision claire et à agir avec détermination, ce qui favorise la motivation au sein de l’équipe.
- Le navigateur : aide à définir des priorités et à prendre des décisions en accord avec les valeurs.
Auto-évaluation gratuite des saboteurs
Avant d’entamer la transformation, les équipes doivent prendre conscience de leurs saboteurs individuels. Une auto-évaluation peut aider à identifier les schémas de pensée et les comportements personnels qui renforcent la négativité. Utilisez les questions suivantes :
- Quels sont les saboteurs les plus présents chez moi ?
- Comment cela influence-t-il mon comportement au sein de l’équipe ?
- Quelles situations spécifiques activent particulièrement ces saboteurs ?
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Etapes pratiques pour la transformation

- Identifier les saboteurs : la première étape de la transformation consiste à prendre conscience de ses propres schémas de pensée et de comportement. Des outils tels que l’évaluation PQ mentionnée ci-dessus aident à identifier les saboteurs individuels et collectifs.
- Entraîner sa forme mentale : grâce à des mini-exercices ciblés, notamment des techniques de respiration et de courtes séances de pleine conscience, les équipes peuvent renforcer leur résilience mentale. Ces exercices s’intègrent facilement dans le quotidien et peuvent être pratiqués pendant les réunions ou les périodes de stress.
- Mettre l’accent sur le sens : les équipes doivent régulièrement réfléchir à la manière dont leur travail contribue à l’objectif global de l’organisation. Les cadres peuvent soutenir activement ce processus en partageant les réussites et en soulignant les contributions individuelles.
- Encourager la positivité : mettre délibérément l’accent sur les aspects positifs dans l’environnement de travail peut contrer la négativité. Cela implique de célébrer les petites réussites, de reconnaître les progrès accomplis et de promouvoir une culture du respect mutuel.
- Développer la compétence émotionnelle : des formations et des ateliers visant à accroître l’intelligence émotionnelle aident les équipes à développer leur empathie et leur compréhension mutuelle. Cela réduit les conflits et renforce la coopération.
- Encourager une consommation critique des médias : les équipes peuvent apprendre à remettre en question la négativité médiatique et à minimiser son influence. Cette approche aide à conserver une perspective plus équilibrée.
Ce que les équipes gagnent grâce à l’intelligence positive
L’entraînement de l’intelligence positive a des effets transformateurs à long terme :
- Confiance : les équipes établissent des liens interpersonnels plus profonds et créent une culture de communication ouverte.
- Motivation : les individus trouvent plus de plaisir et de sens dans leur travail, ce qui améliore les performances globales.
- Résolution des conflits : les saboteurs sont identifiés et remplacés par des dialogues constructifs, ce qui facilite la résolution des conflits.
- La résilience : une bonne santé mentale réduit le stress et augmente la capacité à relever les défis de manière productive.
Conclusion : une nouvelle qualité de collaboration
Grâce à l’entraînement de l’intelligence positive, les équipes transforment la négativité en croissance, en confiance et en respect mutuel. Cette approche permet non seulement d’obtenir de meilleurs résultats, mais aussi de créer une culture de travail durable et humaine. Travailler sur sa propre forme mentale est un investissement rentable qui permet aux équipes de développer tout leur potentiel et d’atteindre ensemble un nouveau niveau de collaboration.